La science d’art d’art

A priori, rien de commun entre la science et l’art. A priori seulement. Car du dialogue entre ces deux univers, peuvent naître de fructueuses convergences permettant de nouvelles formes de rencontre avec le public. Exemple avec une installation cybernétique mobile développée par deux artistes avec des chercheurs de l’université.La lumière ne s’arrête pas là est une installation grand public, un projet artistique de culture scientifique qui associe des artistes et des scientifiques autour de la relation entre
la lumière et l’espace-temps au sens des relativités restreinte et générale. La lumière ne s’arrête pas là a été créée au Synchrotron SOLEIL en septembre octobre 2011 et présentée une première fois dans le cadre de La Science de l’art, festival d’art contemporain organisé par le Conseil général de l’Essonne et le collectif des Villes pour la culture en l’Essonne, avant d’être installée dans l’ensemble muséographique de Sciences
Aco où elle a pu être découverte par le public des Journées Arts-Sciences. La Lumière ne s’arrête pas là invite les visiteurs dans un lieu de transformations, la Chambre de Lorentz. Leur arrivée, leur masse, les mouvements de leur visage et leurs regards qui se croisent
perturbent l’espace-temps autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chambre.

Une expérience cybernétique
Sept personnes peuvent glisser la tête dans la Chambre de Lorentz à travers un sas d’espace-temps. Elles peuvent s’apercevoir, se voir, s’observer. Dans la chambre de Lorentz, les masses astronomiques sont réduites aux êtres humains et la présence de ces derniers déforment l’espace-temps de la chambre, modifient la propagation de la lumière, perturbent le monde qu’ils occupent. A l’image des astres, les êtres humains déterminent la métrique de l’espace-temps dans lequel ils évoluent. Développement cybernétique intégrant l’être humain, La Lumière ne s’arrête pas là tente d’explorer ces relations au monde et ces relations dans notre monde. Les projections sonores et visuelles sont modifiées en fonction des visiteurs. Deux attracteurs holographiques capturent la lumière et un miroir liquide ouvre le sol au regard du visiteur. La Lumière ne s’arrête pas là. Des êtres apparaissent sur les attracteurs. Ils viennent guider les visiteurs
vers des mondes où le temps peut tourner en rond, s’écouler à l’envers, ou ralentir. Ils viennent leur conter ces rêves et ces réalités relativistes, avec les hésitations, les détours, les conjectures qui précèdent et préparent toute révélation, avec enfin ce qui fonde tous ces mondes : la vitesse limite de la lumière.

Contact : Xavier Maître, IR4M (UPS/CNRS), xavier.maitre@u-psud.fr