Et ce n’est pas tout !

Outre les Laboratoires d’excellence portés par la Fondation de coopération scientifique du campus Paris Saclay, l’Université Paris-Sud est également impliquée dans cinq autres laboratoires retenus lors des deux vagues d’appels à projets.

 Gros temps sur la planète… ou pas ?

© DR

Comprendre le climat et anticiper les changements futurs, telle est la mission scientifique du LabEx Institut Pierre Simon Laplace. L’objectif est de fournir une  évaluation des conséquences potentielles du changement climatique aux échelles de temps et d’espace les plus pertinentes pour les décisions politiques ou économiques, par exemple les quelques prochaines décennies (ce qui correspond à la durée de planification des infrastructures) avec une attention particulière sur les échelles locales ou régionales (qui sont celles des impacts du climat sur les ressources  environnementales). Le LabEx L-IPSL est au centre d’un faisceau de collaborations nationales et internationales. Il sera un  acteur incontournable de la prochaine décennie des exercices de comparaisons entre les modèles, prévus dans le cadre du World  Climate Research Programme (WCRP), du Programme international «Geosphère Biosphère» (International Geosphere Biosphere Programme, IGBP) et du Groupe  d’experts International sur l’Evolution du Climat (GIEC) et sera un des promoteurs majeurs des recherches interdisciplinaires mêlant observations et modélisation. Le projet permettra à la France de jouer un rôle décisif au plan international dans la prévision des effets du changement climatique à l’horizon des prochaines décennies. Le laboratoire IDES (Université Paris-Sud/ CNRS) participe à ce labex porté par Hervé Le Treut,  Directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace.

Chefs d’œuvres en péril

Le labex PATRIMA, Patrimoines matériels : savoirs, patrimonialisation, transmission, réunit des laboratoires impliqués dans l’analyse, la conservation et la restauration d’oeuvres d’art. Son originalité tient à trois traits au premier rang desquels, une approche interdisciplinaire qui considère le patrimoine matériel comme un objet de savoir commun aux sciences de l’homme (histoire et histoire de l’art, littérature, esthétique et philosophie…) et aux sciences exactes (physique, chimie, informatique…) et qui associe des représentants de toutes les disciplines. La deuxième caractéristique de PATRIMA repose sur une collaboration institutionnelle entre chercheurs, conservateurs et restaurateurs, qui met l’accent sur les échanges entre les grandes institutions patrimoniales qui sont aussi des lieux de recherche et de formation, et les laboratoires et
universités. Enfin, troisième point fort, une ambition intellectuelle transversale qui considère le patrimoine comme un terrain de réflexion épistémologique mais aussi comme le résultat d’un processus de patrimonialisation directement lié à des attentes sociales et politiques, qui installe les savants au coeur de l’espace public. Le Laboratoire d’études des techniques et instruments d’analyse moléculaire (LETIAM) qui fait partie du Groupe de Chimie Analytique de Paris-Sud participe à ce labex porté par Etienne Anheim pour l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et François Germinet pour l’Université Cergy Pontoise (UCP).

Piqûre de rappel

DR

L’Institut de Recherche sur le Vaccin (VRI, Vaccine Research Institute) a pour ambition d’accélérer la mise au point de vaccins efficaces contre le Sida, les hépatites virales et la tuberculose. Ce LabEX est porté par l’Université Paris-Est Créteil (UPEC) et l’Agence de Recherche sur les Sida et les Hépatites Virales (ANRS). Il est issu du programme vaccinal de l’ANRS et implique de nombreux partenaires, avec un réseau de cliniciens et 14 équipes de recherche parmi lesquelles le Service d’Immuno-Virologie (Université Paris-Sud/ CEA) et le l’Unité Mixte de Recherche 1012 (INSERM/Université Paris-Sud) «Régulation de la réponse immune, infection VIH1 et autoimmunité». Étant donné les difficultés rencontrées en plus de 25 ans de recherche vaccinale contre le VIH, l’étendue, la complexité et le coût du travail qu’il reste à réaliser, la mise en place de ce projet est une excellente nouvelle pour les acteurs de la lutte contre le sida. Le VRI permettra la diversification des pistes de recherche, avec l’innovation et la multidisciplinarité que demande cette thématique. Il impliquera, également, un volet formation, avec la création d’un Master en vaccinologie.

Ces patients que l’on ne doit pas oublier

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire que les neurones dégénèrent et meurent. Ces neurones qui servent à programmer un certain nombre d’actions, en disparaissant, entraînent la perte de ces capacités. 860 000 personnes en France sont touchées par cette maladie actuellement incurable et les projections montrent qu’en 2020 chaque famille sera touchée. Le Labex DISTALZ, Développement de stratégies
innovantes pour une approche transdisciplinaire de la maladie d’Alzheimer, a pour objectif d’explorer les processus biologiques impliqués dans la maladie d’Alzheimer et de développer de nouvelles cibles thérapeutiques. Les travaux de DISTALZ visent à accélérer la découverte de solutions innovantes, notamment sur le plan éthique et sociétal, à partir des nouvelles cibles thérapeutiques identifiées. Le projet soutient également toute initiative publique ou privée ayant pour objectif d’informer et de préparer les citoyens à la détection des symptômes précoces de la maladie, à sa prévention et à ses implications dans la société. Dans le cadre de l’UE 1610 «Études sur les sciences et les techniques», le département de recherche en éthique de l’Université Paris-Sud participe à ce Labex porté par Philippe Amouyel (Université de Lille 2/ CHRU/Institut Pasteur de Lille).

Le plasma dans tous ses états !

© LUC VIA TOUR/Créative commons

Le laboratoire d’excellence PLAS@PAR, Plasmas à Paris, au-delà des frontières a pour objectif d’étudier les plasmas appliqués aux domaines des nanotechnologies, de l’environnement, de l’aéronautique, de la sécurité et de la médecine. Plas@Par rassemble plus de 140 scientifiques d’Île-de-France travaillant sur les plasmas dans différents secteurs : physique et astrophysique, mathématiques, informatique et sciences de l’ingénieur. Fortement impliquée dans la physique et dans la simulation numérique des plasmas, la communauté scientifique réunie abordera les plasmas sous leurs conditions les plus diverses, comme les intérieurs stellaires, le milieu interstellaire, les plasmas froids, la fusion thermonucléaire et les propulseurs à plasma. Combinant recherche fondamentale et appliquée tournée vers l’industrie, le Labex auquel participe le laboratoire de Physique des Plasmas (PSUD/ Polytechnique/CNRS/UPMC) est porté par Chantal Stehlé, chercheuse au laboratoire d’étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (LERMA).